La France, pays de l’Indopacifique, joue un rôle majeur en termes de sécurité et de stabilité dans la zone, où elle est pleinement engagée. Les risques de tensions et de conflits sont très élevés dans cette région qui se révèle être le principal foyer de croissance du monde, d’où la nécessité pour la France et ses partenaires d’y accorder la plus grande attention.
Face à ces enjeux, la France a développé une stratégie ambitieuse axée autour du concept « d’axe indopacifique ». Celui-ci s’articule autour de quatre priorités :
- résolution des différends par le dialogue,
- contribution à la sûreté et à la sécurité de la zone,
- appui au renforcement de l’autonomie stratégique des Etats de la région,
- lutte contre le changement climatique.
La France rappelle son engagement en faveur de la sécurité, en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies et en tant qu’État riverain de la zone Indopacifique par ses territoires, sa ZEE de 9 millions de km² et sa population de plus de plus d’1,5 million de ressortissants.
Présente au sud de l’océan Indien avec les îles de Mayotte et de La Réunion, les îles Éparses et les terres australes et antarctiques françaises, elle l’est aussi dans le Pacifique avec ses territoires en Nouvelle-Calédonie, à Wallis-et-Futuna, en Polynésie française et à Clipperton.
Ses forces de souveraineté outre-mer et ses implantations militaires permanentes dans l’océan Indien et dans le Pacifique lui assurent une présence unique parmi les pays européens et lui permettent de contribuer à la stabilité de la région aux côtés de ses partenaires.
Un engagement fort en faveur de la sécurité et de la stabilité en Indopacifique
L’Indopacifique, foyer de dynamisme économique, de croissance et d’innovation technologique, constitue une source de prospérité globale présentant des vulnérabilités. Sa sécurisation est donc essentielle, et doit reposer sur le dialogue, le respect du droit international et des règles établies sur des bases multilatérales.
Alors que les programmes nucléaire, balistique, chimique et biologique de la Corée du Nord constituent une menace non seulement pour la sécurité en Asie du Nord-Est, mais aussi pour l’ordre international et l’architecture de non-prolifération, la France promeut, dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’Union européenne, une solution politique à la crise tout en plaidant pour une mise en œuvre pleine et effective des mesures restrictives mises en place contre le régime pour le contraindre à cesser ses programmes proliférants.
Face aux tensions en mer de Chine méridionale, la France, puissance maritime civile et militaire de premier plan, continue d’affirmer le principe de la liberté de navigation et de survol, de contribuer à la sécurité des espaces maritimes, de promouvoir une application uniforme de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. La France ne prend pas parti sur les questions de souveraineté dans cet espace maritime et appelle toutes les parties au règlement pacifique de leurs différends. Elle a également embarqué des observateurs européens à l’occasion du transit de ses navires dans la région pour les sensibiliser à l’importance des enjeux dans la zone.
Le terrorisme, défi transnational, qui a frappé au cœur la France et l’Europe en 2015 et 2016, connait des ramifications jusqu’en Indopacifique. Ce phénomène menace aussi la sécurité de la zone à travers la propagation d’une idéologie haineuse et le recrutement de combattants terroristes étrangers.
Conscient des risques et des menaces qui traversent la région Indopacifique, la France fait de la coopération régionale en matière de sécurité un de ses axes majeurs d’efforts. La France a noué des liens étroits avec un grand nombre de pays d’Indopacifique et participe par sa coopération de défense à la sécurité de plusieurs d’entre eux. Elle consolide son engagement politique à travers une présence active, le développement de partenariats et l’intensification de sa participation à différents fora régionaux sur la sécurité.
Ce document de référence met enfin l’accent sur la sécurité environnementale et les espaces communs. L’effet démultiplicateur induit par le changement climatique concerne directement l’Indopacifique. La France poursuivra et approfondira ses efforts dans ce domaine, en collaboration avec ses partenaires de la région.
Source: DGRIS