Manifestations en Irak : près de 100 morts et 4 000 blessés au cinquième jour de contestation
Manifestations en Irak : près de 100 morts et 4 000 blessés au cinquième jour de contestation 1

Les manifestants protestent contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics. Leur mouvement est durement réprimé par les forces de l’ordre.

Des milliers d’Irakiens sont descendus dans la rue, samedi 5 octobre, pour réclamer à nouveau le départ du gouvernement accusé de corruption. Au cinquième jour de contestation, près de 100 personnes sont mortes et au moins 4 000 ont été blessées. La plupart des manifestants ont été tués par balles, selon des sources médicales, qui avaient indiqué la veille que six policiers avaient été tués jusqu’ici.

Des tirs ont été entendus samedi dans la capitale irakienne et d’autres villes du sud du pays. A Bagdad, les manifestants se sont rassemblés vers la place Tahrir, centre emblématique de la capitale. Des milliers d’autres ont manifesté à Diwaniya et Nassiriya, dans le Sud.

Des manifestations anti-système

Né d’appels sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation proteste contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics dans un pays sorti il y a moins de deux ans de près de quatre décennies de conflits et de pénuries chroniques d’électricité et d’eau potable. Ces manifestations constituent le premier test pour le gouvernement d’Adel Abdel Mahdi, en place depuis à peine un an.

Ce mouvement spontané est présenté par les manifestants comme “non partisan”, par opposition aux précédentes mobilisations partisanes, tribales ou confessionnelles. “Ce sont des manifestations antisystème”, explique Fanar Haddad, spécialiste de l’Irak, qui sont donc différentes des traditionnels défilés pour réclamer de l’électricité ou de l’eau potable. “C’est la première fois”, ajoute le chercheur, “qu’on entend des gens réclamer la chute du régime”, qui repose sur une répartition confessionnelle et ethnique des postes et a créé népotisme et clientélisme.

Source: franceinfo avec AFP

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