L’ancien président peut rentrer dans son pays depuis son exil mexicain. Mais il a “encore des comptes à rendre”, a déclaré vendredi Jeanine Añez.
Evo Morales peut rentrer en Bolivie. Mais si c’est le cas, “il doit savoir qu’il devra répondre devant la justice. Il y a un délit électoral et de nombreuses accusations de corruption au sein de son gouvernement.” En conférence de presse, vendredi 15 novembre, Jeanine Añez a tenu à mettre en garde l’ancien président qui a trouvé l’exil politique chez le voisin mexicain. Celle qui a été proclamée présidente par intérim il y a trois jours a affirmé que l’ancin dirigeant avait “encore des comptes à rendre”.
Evo Morales qui “est parti de lui-même” pour le Mexique, a assuré mercredi être prêt à rentrer en Bolivie pour “pacifier” son pays. Depuis l’annonce de sa démission, dimanche, ses partisans manifestent quotidiennement et des heurts ont lieu avec les forces de l’ordre, notamment dans la capitale La Paz. Certains manifestants pro-Morales lançaient des pierres et toute sorte d’objets en direction des forces de l’ordre qui répondaient en tirant du gaz lacrymogène pour tenter de les disperser, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Auparavant, plusieurs milliers de personnes scandant notamment “Evo, reviens !” et agitant des Wiphalas, le drapeau andin indigène multicolore, étaient descendues de la ville voisine d’El Alto pour manifester leur colère dans les rues de La Paz.
Source: franceinfo avec AFP