Le véhicule aérien sans pilote (UAV) du Reaper français a acquis sa première capacité d’armes lors d’une campagne de tir depuis la base aérienne de Niamey au Niger les 15 et 17 décembre. Quatre baisses d’évaluation ont été effectuées depuis Niamey dans le cadre de l’opération «Barkhane».
La courte campagne de tir a été précédée d’une formation au sol à Niamey pour s’assurer que l’équipement et les procédures étaient adaptés aux conditions locales dans la région du Sahel. Les armuriers français ont reçu une formation de leurs collègues américains sur l’installation et le retrait des bombes à guidage laser GBU-12 sur et à partir du Reaper. Plusieurs simulations de largage ont également été effectuées à partir des bases aériennes de Niamey et de Cognac, cette dernière étant le port d’attache de l’escadron d’UAV 1/33 de Belfort, pour s’entraîner aux procédures.
La campagne de tirs a débuté le 15 décembre sur une plage au nord de Gao dans un environnement désertique.
La première chute a été effectuée en mode entièrement automatique, le Reaper désignant la cible et calculant automatiquement le temps de lancement en fonction de son altitude et de sa vitesse. La deuxième goutte a eu lieu le 16 décembre avec contrôle manuel. Le troisième vol du 17 décembre a entraîné le tir simultané de deux GBU-12 sur deux cibles différentes. La première cible a été désignée par l’UAV lui-même et la seconde par un autre Reaper en orbite à proximité. Toutes les largages ont réussi, selon l’armée de l’air française.
La France exploite trois drones Reaper block 1 à Niamey et deux autres à Cognac. Jusqu’à présent, seuls les drones basés à Niamey ont des câbles et des pylônes d’aile pour les GBU, suivis par les faucheurs de Cognac début 2020.
Source: Janes