4 beaux poèmes français
La po sie damour de la Renaissance

La langue française est belle, mais lorsqu’elle est enchaînée pour peindre de belles images et créer des mélodies lyriques dans des poèmes français, elle le devient encore plus. 

C’est pourquoi les Français ont toujours été immensément fiers de leur  poésie, et les œuvres durables de grands maîtres tels que Victor Hugo, Pierre de Ronsard, Alphonse de Lamartine, Charles Baudelaire, Paul Verlaine et bien d’autres continuent d’être lues. aujourd’hui.

1. Victor Hugo – Demain, dès l’aube

Notre premier poème est du poète français Victor Hugo, l’un des écrivains français les plus connus. Demain, dès l’aube qui signifie “Demain, à l’aube”, est un poème court et poignant sur sa visite sur la tombe de sa fille.

Le poème a été publié pour la première fois en 1856 dans le recueil d’Hugo intitulé Les Contemplations.

Demain, dès l’aube

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis rester loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettraii sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

2. Guillaume Apollinaire – Le Pont Mirabeau

Le Pont Mirabeau parle de l’amour perdu en le comparant au débit de la Seine sous le pont Mirabeau à Paris. Ce poème a été publié pour la première fois en 1912 et réédité en 1913 dans le recueil de Guillaume Apollinaire intitulé Alcools.

Aujourd’hui, vous pouvez voir une plaque contenant la première partie du poème sur un mur du Pont Mirabeau à Paris, surplombant le quai Louis Blériot.

Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours revendiqués
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

3. Arthur Rimbaud – L’Éternité

Ce prochain poème français est tiré d’une des œuvres d’Arthur Rimbaud. Ce poème est plutôt mince en apparence mais assez profond dans sa signification.

Mais que vous choisissiez de disséquer la pensée derrière ses mots ou simplement d’apprécier les mots tels qu’ils sont, il y a certainement quelque chose dans ce poème qui vous touche le cœur.

Elle est retrouvée.
Quoi? – L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

Âme sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.

Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil

4. Marceline Desbordes-Valmore – Les Roses de Saadi

Les Roses de Saadi de Marceline Desbordes-Valmore et a été publiée à titre posthume en 1860. Courte, douce et quelque peu nostalgique, c’est au lecteur de décider s’il s’agit d’un poème d’amour ou non, ou s’il faut le prendre pour son interprétation évidente ou pour chercher des significations cachées.

Desbordes-Valmore, cependant, est connue pour ses poèmes simples mêlés de mélancolie et de deuil douloureux

Les Roses de Saadi

J’ai voulu ce matin te rapporteur des roses 
;

Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n’ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées

Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir.

La vague en un paru rouge et comme enflammée.

Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée. . .

Respire-en sur moi l’odorant souvenir.

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