Les pièces se sont avérées avoir été distribuées à tort pendant la Seconde Guerre mondiale après la mort de leur marchand d’art d’origine, et sont maintenant détenues par les musées du Louvre et d’Orsay.
L’État français a reçu l’ordre de restituer quatre œuvres d’art “perdues” des artistes Renoir, Gauguin et Cézanne à leurs propriétaires légitimes après qu’il a été découvert que les pièces avaient été envoyées à tort ailleurs.
L’ordonnance est venue du tribunal administratif de Paris la semaine dernière (vendredi 10 février). Il a statué que quatre pièces, qui avaient toutes “disparu” à la fin de la Seconde Guerre mondiale, devaient être restituées à leurs propriétaires légitimes.
Le musée d’Orsay a confirmé être en possession de quatre des tableaux, tandis que le musée du Louvre possède les deux dessins.
Les pièces commandées à retourner sont :
- Marine : Guernesey (peinture), et Le jugement de Paris (dessin) de Pierre-Auguste Renoir
- Nature morte à la mandoline (peinture) de Paul Gauguin
- Sous-bois (dessin) de Paul Cézanne
Les peintures ont été distribuées à tort avec trois autres pièces :
- Roses dans un vase (peinture) et Les grandes baigneuses (peinture), de Renoir
- Tête de vieillard (peinture) de Cézanne
Les pièces, qui étaient auparavant en possession du marchand d’art Ambroise Vollard, se sont avérées avoir été distribuées à tort après la mort de M. Vollard en 1939.
Les deux experts chargés de veiller sur les œuvres ont collaboré avec l’un des frères du marchand, pour envoyer les pièces en Allemagne, dans l’espoir de les vendre là-bas. Ils ont été retrouvés en Allemagne à la fin de la guerre.
Désormais, les futurs propriétaires, qui ont toujours les droits légaux sur les pièces, ont obtenu gain de cause pour que les œuvres leur soient restituées. Ils avaient demandé à la direction des Musées de France, et au ministère des Affaires étrangères, de faire pression pour le retour de ces pièces.
Les œuvres sont classées dans le cadre de la liste des Musées Nationaux Récupération (MNR), qui a été créée et est maintenue pour assurer la garde des pièces volées en France pendant la Seconde Guerre mondiale et retrouvées plus tard à l’étranger.
En 2018, l’État avait refusé de restituer quatre des sept pièces demandées. Les propriétaires légitimes avaient demandé l’annulation de ce refus. En 2022, la propriété des peintures et des dessins a été établie, et le juge a déterminé cette semaine que le refus de 2018 était « erroné ».
L’État peut encore faire appel de la décision devant la Cour administrative d’appel de Paris, mais rien n’indique pour l’instant s’il le fera.
Source: connexionfrance.com