Le président français Emmanuel Macron a affirmé que l’ambassadeur Itte ne quittera pas le Niger, défiant ainsi la date limite fixée par la junte pour son départ.
La junte militaire au Niger a révoqué le visa de l’ambassadeur français et a ordonné à la police de l’expulser, après lui avoir précédemment ordonné de quitter le pays. Dans une lettre attribuée au ministère nigérien des Affaires étrangères et partagée par les médias locaux, la junte a déclaré que les cartes diplomatiques et les visas de l’ambassadeur, ainsi que ceux de ses membres de famille, ont été annulés. Ils ont instruit la police de procéder à son expulsion, en soulignant que la décision est définitive.
La junte a pris cette mesure après que l’envoyé français, Sylvain Itte, a refusé de participer à une réunion prévue avec le ministre des Affaires étrangères du Niger et a mené des actions jugées contraires aux intérêts du Niger, selon le ministère nigérien des Affaires étrangères.
La junte a en outre averti que l’ambassadeur ne bénéficie plus des privilèges et immunités associés à sa fonction en tant que membre du personnel diplomatique de l’ambassade. Cependant, le porte-parole de la présidence française a déclaré que l’ambassadeur demeure en poste malgré les exigences de la junte.
Le ministère français des Affaires étrangères a réitéré sa déclaration du 25 août en soulignant que “les putschistes n’ont pas l’autorité pour faire cette demande”. La déclaration a ajouté :
L’accréditation de l’ambassadeur émane uniquement des autorités légitimement élues au Niger.
La France ne reconnaît pas les autorités militaires du Niger et maintient que le président déposé, Mohamed Bazoum, renversé lors d’un coup d’État le mois dernier, reste la seule autorité légitime du pays. La France compte environ 1 500 soldats stationnés au Niger et considère le pays comme un partenaire important dans la région du Sahel.
Source: avec des agences