Guerre Israël-Hamas : Ce qu’il faut retenir au 90ᵉ jour du conflit
Guerre Israël-Hamas : Ce qu'il faut retenir au 90ᵉ jour du conflit 1

Par José Carlos Palma*

De nouveaux bombardements de l’armée israélienne sur la bande de Gaza ont fait des dizaines de morts jeudi, selon le Hamas, deux jours après la mort d’un haut dirigeant du mouvement islamiste palestinien au Liban, qui fait craindre un embrasement dans la région.

Près de trois mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le dernier bilan du mouvement islamiste palestinien publié jeudi 4 janvier rapporte que 22 438 personnes, majoritairement des femmes, des adolescents et des enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza. Ce bilan, bien que non vérifié de manière indépendante, souligne l’ampleur tragique du conflit.

Israël a promis de « détruire » le Hamas après son attaque sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de quelque 1 140 personnes, principalement des civils selon les données officielles israéliennes. Environ 250 personnes ont été enlevées lors de cette attaque et emmenées à Gaza, avec une centaine d’entre elles libérées lors d’une trêve fin novembre. Cependant, trois Israéliens portés disparus depuis le 7 octobre restent retenus en otage dans la bande de Gaza, a annoncé jeudi l’armée israélienne.

Des frappes et des tirs d’artillerie particulièrement intenses ont touché Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza, au cours de la nuit de mercredi à jeudi, selon un correspondant de l’AFP. Le ministère de la santé du Hamas a déclaré que des dizaines de personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans les frappes israéliennes de la nuit. L’armée israélienne a affirmé avoir visé des « terroristes qui voulaient placer un engin explosif près de soldats » et un dépôt d’armes du Hamas à Khan Younès.

Les tensions se sont accrues après l’élimination mardi à Beyrouth du numéro deux du Hamas, Saleh Al-Arouri, tué par une frappe attribuée à Israël. Plusieurs centaines de personnes ont participé jeudi à ses funérailles avant son inhumation dans le camp de réfugiés palestiniens de Chatila, à Beyrouth.

Dans ce contexte, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’apprête à effectuer une nouvelle tournée au Moyen-Orient pour apaiser les tensions. Outre Israël, il se rendra dans cinq pays arabes, ainsi qu’en Cisjordanie, en Turquie et en Grèce. Il plaidera en faveur de « mesures immédiates pour accroître de manière substantielle l’aide humanitaire » dans la bande de Gaza.

Outre les frappes aériennes et les combats au sol, les Gazaouis sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments alors que l’aide humanitaire entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé. Dans la bande de Gaza, environ 1,9 million de personnes, soit 85% des 2,3 millions d’habitants, ont dû quitter leur logement pour fuir les combats et les bombardements, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Jeudi, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Turk, s’est dit « très troublé » après les commentaires de deux ministres israéliens appelant les Palestiniens à quitter Gaza, laissant craindre une expulsion forcée. Ces propos ont été dénoncés par les États-Unis, la France, l’Union européenne, l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït.


*Expert en relations internationales, telles que la politique étrangère, le commerce international, la sécurité intérieure, la sécurité internationale, les nations en développement, la sécurité intérieure, le renseignement, consultant en informatique, histoire mondiale, consultant politique, et analyse militaire.

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