Le réchauffement climatique est un phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère qui se produit dans le monde entier et sur plusieurs années.
On utilise le plus souvent ce terme pour parler du réchauffement climatique touchant actuellement notre planète et ce, depuis la fin du xxe siècle. Ce phénomène est causé par l’augmentation de l’effet de serre due à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Parmi eux, le principal est le dioxyde de carbone (CO2), produit en consommant du combustible fossile.
Comment sait-on que le climat se réchauffe ?
Un réchauffement climatique est mesuré par des scientifiques qui enregistrent les températures sur de longues périodes et dans des endroits variés. Ils utilisent aussi d’autres indicateurs lorsqu’il n’y a pas de mesures possibles comme pour les périodes anciennes.
D’autres signes montrent aussi le réchauffement, comme la fonte des glaciers ou du point de vue écologique le déplacement de la zone où se trouve une espèce (les arbres poussent plus haut en montagne, des espèces animales disparaissent de certaines régions comme les ours blancs, par exemple).
Pourquoi y a-t-il un réchauffement climatique ?
Les changements climatiques ont toujours existé. Ces changements varient entre période glaciaire et réchauffement de la planète : l’ère dans laquelle nous entrons s’avère être la période de réchauffement de la planète. Cela dit, ce réchauffement n’est pas seulement dû au changement habituel du climat ; celui-ci est dû pour la plus grande partie aux rejets de gaz à effet de serre par l’Homme, en particulier le dioxyde de carbone ou CO2.
En effet, depuis l’industrialisation, l’Homme amplifie ce phénomène naturel.
- En brûlant des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon…), l’Homme rejette du dioxyde de carbone. Les énergies fossiles sont très utilisées dans le monde et pour des applications très diverses : voitures, chauffage, usines… Nos activités industrielles ont beaucoup de mal à s’en passer.
- En détruisant des forêts sur de nombreuses régions du monde. Car les plantes et les arbres stockent du carbone et, quand on réduit leur quantité, ce carbone est relâché sous forme de dioxyde de carbone par leur brûlage ou leur décomposition, sans être re-capté par autant d’arbres qui grandissent.
- Avec l’élevage (flatulences, excréments…), le traitement de certains déchets… la concentration de méthane (qui est responsable de 20 % de l’effet de serre) dans l’atmosphère augmente beaucoup depuis un siècle.
Quelles pourraient-être les conséquences du réchauffement climatique?
La température moyenne pourrait augmenter de 1,1 °C à 6,4 °C d’ici à 2100. Ce serait la plus forte hausse de température depuis 10 000 ans.
Une inégalité dans les pays touchés
L’augmentation de chaleur et les changements climatiques (quantité de pluie par an et selon la saison par exemple) seront différents et inégaux selon les régions du Monde. Certains des pays aujourd’hui en difficulté le seraient encore plus. La sécheresse augmenterait dans les pays subtropicaux (c’est-à-dire situés en dessous du tropique du Cancer comme l’Australie, l’Argentine, la Côte d’Ivoire, la Thaïlande) et méditerranéens.
Des effets sur les mers et océans
Le réchauffement entraînerait une fonte des glaces et donc une augmentation du niveau de la mer (entre 9 et 88 cm). La banquise pourrait ainsi disparaître, les animaux et les cultures seraient perturbés.
Une multiplication des catastrophes naturelles
Les précipitations augmenteraient et les tornades, les ouragans ou les tempêtes se produiraient plus souvent. L’augmentation des catastrophes naturelles tels les ouragans ou encore les tempêtes comme celles qu’a connues la France en 1999 et en janvier 2009 sont probablement liés au réchauffement.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, le nombre de catastrophes a été multiplié par 5 ces cinquante-six dernières années.
Les effets sur les animaux et végétaux
Certaines espèces animales et végétales ne peuvent vivre qu’à certaines températures, et le réchauffement climatique pourrait les empêcher de vivre là où elles vivent normalement (les gobemouches ont disparus de certaines forêts parce qu’il y fait trop chaud), ou permettre à d’autres de coloniser de nouveaux écosystèmes (l’aleurode du tabac, un insecte invasif qui peut propager des maladies, commence à apparaître dans le nord de la France grâce au réchauffement).
Quelques exemples de catastrophes liées au réchauffement climatique
La tempête Alex, qui a frappé le sud de la France en novembre 2020, montre les conséquences du changement climatique. Un été plus sec a rendu les sols de la région beaucoup plus durs que d’habitude. Lorsque les pluies importantes se sont abattues, l’eau n’a pas pu être absorbée par ce sol très dur et a donc dévalé les pentes, emportant tout sur son passage2.
Quels sont les responsables qui émettent le plus de CO2 ?
Les pays ou les zones principales
Les pays ou zones qui émettent le plus de dioxyde de carbone (en 2015) sont d’abord la Chine (30 %), puis les États-Unis (14 %), l’Union européenne (10 %) et enfin l’Inde (7 %). Mais le classement selon les émissions de CO2 pour chaque habitant est très différent : un habitant des États-Unis émet en moyenne 17 tonnes de CO2, un Russe 12 tonnes, un Chinois 7,3 tonnes, un Européen 6,9 tonnes et un Indien 1,8 tonnes.
Dans l’Union européenne
Les voitures sont responsables de 13 % des émissions de CO².
Qu’est-ce qui peut être fait ?
Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut réduire la consommation d’énergies qui produisent des gaz à effet de serre. Ils proviennent principalement des centrales électriques, de l’industrie, des transports (voitures, avions…) et de la déforestation. Les autres domaines, moins émetteurs, sont l’agriculture et les habitations. Nous pouvons aussi essayer de soigner les puits de carbone qui absorbe une partie du dioxyde de carbone
Mesures prises par les États
Fabriquer de l’électricité de façon moins polluante
Cela peut se faire en consommant moins d’énergie et en développant la production d’électricité à partir d’énergie nucléaire ou d’énergies renouvelables, c’est-à-dire par exemple l’énergie éolienne, l’énergie solaire (qui récupère l’énergie du soleil) ou encore l’énergie hydraulique.
Encourager les bonnes habitudes
L’État peut aussi prendre des décisions pour faciliter et encourager les bonnes habitudes. Par exemple, les communes peuvent choisir un urbanisme qui donne de la place aux pistes cyclables et aux petits commerces (pour ne pas avoir à prendre la voiture à chaque déplacement). Ils peuvent aussi encourager financièrement l’isolation thermique des habitations et des entreprises, ou investir dans la plantation de forêts, qui absorbent le CO2.
Cela demande parfois de développer des techniques qui actuellement coûtent plus cher que celles qui sont couramment utilisées. Par exemple, des accumulateurs électriques commencent à être utilisés pour le transport routier et seront peut-être plus répandus dans le futur. L’électricité n’est pas elle-même une ressource naturelle, il faut donc aussi observer la façon dont elle est produite, qui peut être plus ou moins polluante.
Faire payer plus cher ce qui produit des gaz à effet de serre
Pour pousser à réduire ces émission de gaz à effet de serre de façon générale et assez équitable dans un pays, il existe un moyen reconnu pour son efficacité mais mis en pratique par encore peu de pays : la taxe carbone. Cela fait sentir un coût aux activités qui émettent le plus de dioxyde de carbone et cela pousse chaque entreprise et les particuliers (les personnes) à faire des choix et à calculer comment moins émettre de gaz à effet de serre pour faire des économies (changer de machines ou de procédé dans une usine, changer de mode de transport ou s’organiser pour avoir à moins se déplacer, isoler les bâtiments…)
Se mettre d’accord dans le monde entier
Les pays du monde entier ont discuté et adopté plusieurs accords pour tenter de remédier à ce problème. Ils ont fixé des règles d’organisation pour préparer ces accords : la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Les accords sont notamment le protocole de Kyoto, signé en 1997, qui incite les pays à diminuer leur production de gaz à effet de serre, et l’accord de la COP21 en 2015. Chaque pays doit ensuite trouver les moyens et la stratégie pour respecter ses engagements.
Mesures individuelles
- Renoncer aux voyages en avion et aux croisières si ce n’est pas nécessaire. En effet, un voyage en avion produit autant de CO2 qu’un an de circulation en voiture
- Prendre de préférence le vélo, les transports en communs ou faire du covoiturage.
- Manger plus de céréales, fruits et légumes.
- Limiter les déplacements en voiture, choisir une voiture moins puissante, éventuellement électrique ou hybride.
- Isoler son habitation et mettre un pull chez soi plutôt que d’allumer le chauffage.
- Acheter moins de produits (ou des produits issus de l’agriculture biologique), puisqu’ils sont fabriqués dans des usines à l’étranger puis transportés à travers le monde.
Sources
- Wiesenfeld, Bernard. L’énergie en 2050. EDP Sciences, 2005. 237 p. ISBN 2-86883-818-9
- Le Gouvello, Joséphine. Le cycle des temps. Ekwo, 2008, n°24, p. 17.
- La documentation française [en ligne]. Mis à jour en janvier 2009. Le réchauffement climatique. Disponible sur : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/changement-climatique/rechauffement-climatique.shtml
- Météo France [en ligne]. [Consulté le 13 janvier 2009]. Le climat du futur. Disponible sur : http://climat.meteofrance.com/chgt_climat/rechauffement/rechauffement/constat3?page_id=2461
- Centre national de la recherche scientifique (CNRS). [Consulté le 13 janvier 2009]. Le réchauffement climatique. Disponible sur : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/19_rechauffement.htm
Autres sources
- La dernière COP avant la fin du monde, site internet suisse RTS, cité par Courrier International n°1617, 28 octobre – 3 novembre 2021, p.12
- Avant la prochaine pluie, journal allemand Die Zeit, cité par Courrier International n°1590, 22-28 avril 2021, p. 20
- Petits arrangements climatiques, journal al-lemand Süddeutsche décembre Zeitung, cité par Courrier International n°1623, 9-15 décembre 2021, p. 43
- Comment faire sa part au quotidien, journal américain The Cut, cité par Courrier International n°1617, 28 octobre – 3 novembre 2021, p. 20